Avery Norton & Bucky Barnes

Poursuite

Le soleil se couchait petit à petit, pourtant cela n’empêchera pas la grande ville de New York de cesser son hyperactivité. A croire même que la nuit était plus agitée que lorsqu’il faisait jour. Pour être discret, c’était assez difficile, vous allez me dire. Et vous n’avez pas totalement tort. Il restait encore quelques piteux quartiers dont on ne faisait pas réellement attention. Craquant ma nuque, c’était dans l’un d’eux que je me baladais actuellement, guettant les environs pour enfin me décider sur ce que je ferais ce soir. Le problème était que ces derniers temps, j’étais de plus en plus sur mes gardes. Je me sentais observée, espionnée. Et entre les attaques aliens et autres, on ne savait jamais.

Pour ma part, je n’étais pas recensée à la nouvelle loi imposée à tout héros et vilains. Alors il y avait de grandes chances à ce que ce soit le gouvernement. Et espérons que non, je faisais tout pour attirer le moins l’attention sur moi. Malheureusement c’en était autrement. J’avais réussi à intercepter l’homme qui avait sûrement eu pour ordre de me suivre. Et c’était un agent du gouvernement. Déjà c’était une chance que ça ne soit pas Tony Stark ou un autre super-héros sinon j’y aurais été dedans jusqu’au cou. Et je tentais maintenant de paraître le plus naturel possible, de donner l’impression de ne pas savoir que j’étais poursuivie par un agent du gouvernement. Et sûrement parce-que j’attendais que ça soit lui qui brise sa couverture en premier.

Et ça, je ne m’y attendais pas. Descendant du toit sur lequel je m’étais perchée, je hâtais le pas, et tournais dans une ruelle, puis traversais une rue plus grande avant de prendre une seconde ruelle. Jetant quelques coups d’œil derrière moi afin de vérifier si j’étais toujours suivie ou non, lorsque mes yeux regardèrent droit devant moi, je vis plusieurs voitures à même pas deux mètres et quatre hommes avec leur arme à feu pointées sur moi. J’eus un froncement des sourcils. Ah non, je ne m’y attendais vraiment pas. Du moins je ne pensais pas que cela me tomberait dessus ce soir. Grognant légèrement, je me retournais alors que les hommes derrière moi me criaient de se rendre, de m’allier au gouvernement, de m’adapter à la nouvelle loi, auquel cas je refuserais, je serais mise derrière les barreaux. Et l’homme qui m’avait suivie apparu à son tour avant de sortir son arme à feu.

La suite se passa assez rapidement. D’un geste vif, je me dirigeais vers celui qui m’avait traquée alors qu’il sortait tout juste son arme et me plaçais derrière lui, sachant parfaitement que les quatre autres hommes iraient à tirer si je faisais le moindre mouvement. Ainsi les balles s’incrustaient en plein dans le torse de mon chasseur, et sans cesser mes mouvements je me suis faufilée en arrière afin de quitter la petite ruelle. Une chance que j’étais plus rapide et surtout plus agile, bien que je sache parfaitement que les autres me suivaient, en courant eux-aussi, derrière moi. Lâchant un léger grognement et me rendant compte de la situation dans laquelle je m’étais mise, je mettais toute mes forces afin de courir le plus vite possible. Il fallait que leur échappe, il ne fallait pas que je tombe entre leurs mains. Je me refusais à me recenser, et désormais j’allais être considérée comme une fugitive aux yeux du gouvernement, et encore plus après la mort de l’un de leurs agents.

« C’est pas vrai … » Murmurais-je dans ma course alors que je tournais dans une autre rue. A l’autre bout se trouvaient des voitures appartenant certainement à d’autres agents du gouvernement. Serrant les dents, je ne m’arrêtais pas et j’eus pour chance de tourner dans une ruelle que je traversais entièrement avant de rentrer dans une seconde rue. Je jetais un regard derrière moi, ils étaient encore à l’autre bout. Bien, je commençais à les semer. Je me concentrais ensuite au décor en face de moi. Alors qu’une banale voiture passait, mon réflexe a été de monter sur le capot afin de ne pas me la prendre et je continuais à la ruelle en face de la dernière que j’avais prise. Montant sur une grosse poubelle, je réussis à me hisser sur le haut d’un petit immeuble. Me baissant légèrement afin d’éviter de me faire trop voir, je courais toujours à en perdre haleine. Plus j’avançais et plus le quartier se faisait pauvre, et au final deux hangars se faisaient voir au loin.

Décidée à me cacher le temps de quelques heures histoire que ma poursuite se calme, je me décidais à entrer dans le second, celui dont j’avais été la plus proche, et refermais tant bien que mal la porte derrière moi. Essoufflée, je me baissais alors que mes mains se plaquaient sur mes genoux, le temps de reprendre quelque peu mon souffle. Puis, je me redressais, et regardais tout autour de moi. C’est à cet instant que j’espérais qu’il n’y avait personne d’autre que moi ici.